Les forces tchadiennes de défense et de sécurité ont agi en légitime défense
Par La Primature
vendredi, le 30 novembre 2007
«« Retour journal
Le premier Ministre, Chef du Gouvernement Dr Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye a animé hier 29/11/07 une conférence de presse dans la salle de Réunion de la Primature. Avec les journalistes de la Presse nationale et internationale, le Chef du Gouvernement a débattu de la situation de guerre qui prévaut à l’Est du Pays et de l’Accord de paix signé entre le Gouvernement et 4 mouvements politico-militaires opérant à l’Est du pays le 25 octobre 2007 à Syrte en Libye. De cet entretien, on retiendra que l’accord de Syrte a été violé par l’UFDD mais reste valable pour le Gouvernement. Les rebelles sont instrumentalisés par le Soudan qui les finance, les arme et les équipe. La guerre que l’Est du Tchad a vécue du lundi dernier à Mercredi a été imposée au Tchad par les rebelles à la solde du Soudan. En ripostant aux forces d’agression, les vaillantes forces de défense et de sécurité ont agit en légitime défense. Le Chef du Gouvernement lance néanmoins un appel patriotique aux frères en armes de se remettre en cause, de déposer les armes pour regagner la légalité et contribuer à la restauration de la paix au Tchad, condition sine qua non à tout développemnt.
Le premier Ministre, Chef du Gouvernement Dr Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye : Depuis quelques jours nous assistons à une situation inquiétante qui se manifeste à l’est du Tchad.
J’ai écouté ce qui se dit sur les antennes de toutes les radios par quelques uns d’entre vous et par d’autres qui ne sont pas parmi vous.
J’ai décidé vous rencontrer et m’entretenir avec vous pour dire la vérité.
Il n’y a pas de questions taboues, je vous répondrai de façon la plus claire possible aux questions que vous me poserez.
Les Journalistes : Monsieur le Premier Ministre, le 25 octobre dernier le Gouvernement du Tchad et les mouvements rebelles qui opèrent en ce moment à l’Est du Tchad ont signé un accord qui devrait permettre au Gouvernement et à ces mouvements de rétablir la paix.
Manifestant l’autre coté a pris la décision de violer cet accord.
La question que je vous pose Monsieur le Premier Ministre, est la suivante :
quelle est la position du Gouvernement aujourd’hui par rapport donc à cet accord du 25 octobre ?
Les rebelles qui ont attaqué notre pays sont venus du soudan.
Peut-on avoir une idée sur l’implication du soudan dans la déstabilisation du Tchad.
Monsieur le Premier Ministre, l’accord de syrte a été parrainé par le Guide de la Révolution Libyenne.
Manifestement, il y a eu donc violation de l’accord de Syrte.
Jusque là, la réaction du guide de la révolution libyenne tarde à venir…
Les rebelles souhaitent des négociations internes.
Quelle est donc la position du Gouvernement. Vous venez de parler de situation inquiétante à l’Est.
Quel est votre avis sur cette situation et les combats qui se sont déroulés depuis lundi dernier jusqu’à 11h ce 29 novembre 2007.
Comment justifiez- vous la violence des combats d’aujourd’hui ?
Les rebelles accusent la France de prendre partie pour le Président de la République Idriss Déby Itno et participer aux combats en fournissant des renseignements.
Dites-nous. Quelle est la position exacte de la France dans cette guerre de l’Est du Tchad entre les rebelles et les forces régulières.
Le rôle de la France est-il important et décisif pour vous ?
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement:
(…) Un accord est la rencontre des consentements.
Tout contrat tient lieu de loi pour ceux qui consentent.
Nous avons à faire à un accord provenant de plusieurs consentements.
Présentement, il y a quatre mouvements plus le Gouvernement tchadien.
Ca fait cinq volontés consensuelles en plus de la signature du Guide de la Révolution libyenne et celle du représentant de la CENSAD.
Il est évident que deux des signataires l’ont déclaré caduque avant qu’il ne soit publié.
Autrement dit, ils se sont exclus de l’application de cette loi et ça les engage.
(…) Pour nous l’accord reste valable ainsi que pour les deux autres composantes l’accord reste.
Il n’y a pas seulement l’implication du soudan.
Il y a l’agression soudanaise, parce que les rebelles ont été instrumentalisés.
Ils ont été instrumentalisés par Oumar El Béchir pour défendre certaines idées.
Vous me demanderez lesquelles.
Oumar El Béchir a entretenu cette rébellion.
(…) Nous avons la conviction.
Les véhicules ont été achetés par le Gouvernement soudanais, armes et munitions ont été achetés par le soudan.
Les rebelles ont servi des moyens, purement et simplement de la volonté du soudan.
Comme vous le savez, l’arrivée des forces Onusiennes et Européennes ne laissent plus dormir Oumar Hassan El Béchir.
Il a ameuté le peuple soudanais, demandé au peuple soudanais de protester contre le déploiement de ces forces.
Nous, autres avertis nous savons qu’il allait déverser ses instruments contre nous.
C’est ce qui est arrivé.
C’est le soudan qui nous agresse. Il veut empêcher que les forces Onusiennes viennent, par ce qu’il croit que les forces Onusiennes constitueraient un danger pour lui.
L’accorde de syrte du 25 octobre 2007 a été signé sous la direction du Guide de la Révolution Libyenne.
Pourquoi ce mutisme ? Je me posais la même question que vous.
J’ai appris à travers les théories de l’organisation, des théories de la criminologie que, en cas des conflits, lorsque le médiateur bégaye lorsqu’il hésite, lorsqu’il doute, il est du côté de celui qui a violé l’accord.
Pourquoi ce silence, tout le monde se demande est ce qu’il s’agit d’un silence complice.
Je laisse chacun d’entre vous à trouver la réponse. Nous nous posons la même question.
Vous dites que les rebelles demandent la renégociation. Qu’est ce que vous en pensez ?
L’accord signé le 25 octobre est le produit d’une négociation. Est-ce que ce n’est pas suffisant !
Ecoutez, si Timane (Président du Rassemblement des Forces pour le Changement) pense contradictoirement à Nouri (Président de l’Union des Forces pour le Développement et le Démocratie) qu’il veut la paix, il n’a qu’à se remettre en cause et rentrer, puisque de notre côté l’accord est valable.
L’accord demeure politiquement et juridiquement valable (…)
S’il pense par autocritique se remettre en cause et dit « excusez moi, je regagne le pays, personne ne va l’empêcher.
Nous serons obligés moralement et politiquement de l’accepter.
Nous demandons donc au frère Timane de rentrer.
L’accord qu’il a signé le 25 octobre reste valable.
Il faut qu’il brise la honte et la peur. Qu’il rentre.
Vous me demandez où quelle est la situation sur le terrain ?
Nous pensons de notre côté, que c’est fini.
Ne me demandez pas de vous faire un bilan macabre parce que je pars d’un principe.
(…) Nous n’avons aucun intérêt de nous glorifier de la mort, de l’œuvre de l’homme.
Ce sont nos parents qui sont tués.
Ce que nous regrettons c’est qu’ils aient accepté d’être instrumentalisés pour être diriger contre leurs propres parents (…) Nous le regrettons amèrement.
Qu’ils cessent de se faire manipuler.
Vous me demandez du rôle de la France ?
Nous sommes liés à la France par une coopération technique.
La France n’a pas participé aux combats.
Quand, les rebelles ont été matés à Abou Gouléme Est-ce que les français étaient là ?
Qui veut noyer son chien l’accuse de rage.
Ce n’est pas nécessaire de chercher des subterfuges, de chercher des boucs émissaires, c’est l’arme des faibles.
Voilà la réponse à votre question.
Vous me demandez une solution de notre côté.
Mais nous avons déjà trouvé une solution. Notre solution est le dialogue, nous avons négocié.
Nous sommes en légitime défense.
Notre priorité est la recherche de la paix par la voie du dialogue ; nous sommes en légitime défense.
Nous ne voulons pas la guerre, la guerre nous a fait beaucoup du mal nous, nous n’en voulons plus, nous ne volons pas de la violence.
Notre peuple a été martyrisé depuis des années par la violence.
Nous connaissons le prix de la violence plus que quiconque sur cette planète terre.
Presque 40 ans de violence, nous n’en voulons plus.
Ce que nous demandons à nos frères instrumentalisés c’est de se ressaisir et de se remettre en cause.
C’est ça la solution. On ne peut pas se venger.
Parmi les blessés que nous avons récupérés, ils sont là, nous les traitons par ce qu’ils ont perdu le sens de la conscience nationale, parce que beaucoup d’entre eux ont passé plus de 30 ans dans la rébellion ; d’autres en ont fait une profession.
Mais nous ne serons pas fatigués de les rééduquer.
Toujours la paix, la paix par le consensus, la paix par le dialogue.
Cela reste notre objectif.
La résolution des conflits partout où le besoin se fait sentir pour avoir la paix, nous envoyons toujours une délégation.
(…) Notre réaction à la violence est la légitime défense.
Les forces Onusiennes ne viennent pas pour défendre nos institutions, mais pour protéger les réfugies et les déplacés, pour défendre les populations sans défense.
Nous ne voulons pas que la présence des réfugies sur notre territoire soit une source d’alimentation pour les rebelles et de déstabiliser notre pays.
Peut être vous avez entendu mais vous n’avez pas vu comment ça va se passer sur le territoire.
Les frontières du Tchad seront gardées par nos troupes.
Les forces Onusiennes seront à l’intérieur, parce que nous ne permettrons à personne d’assurer la sécurité de notre souveraineté.
La communauté internationale doit s’occuper des réfugiés et des personnes déplacées.
La défense de notre territoire relève de notre souveraineté et de notre armée.
Il ne faut pas qu’on donne l’impression confuse à l’opinion internationale que c’est le Gouvernement de la République du Tchad qui a demandé la présence de ces troupes.
Nous avons voulu qu’une force internationale vienne protéger les réfugiés.
Nous ne sommes pas demandeurs, nous sommes assistants.
(…) Il y a un frère qui m’a posé la question concernant le sort de 103 enfants.
J’ai été convaincu d’une manière où d’une autre que vous allez revenir sur cette question.
J’ai suivi l’auteur de ces propos (Le président de l’UFDD), c’est un frère, un ami que je connais.
J’ai partagé une partie de ma vie avec lui.
Ce qu’il dit , c’est ce qu’il pense ? Je ne crois pas que Nouri dit ce qu’il pense.
Nous n’avons pas besoin de négocier avec la France par rapport à l’Affaire de l’Arche de Zoé.
Je me rappelle.
En mars dernier, il disait que la France a pris part au combat contre lui.
Est-ce qu’à l’époque nos 103 enfants étaient menacés de vente ?
Est-ce qu’il savait qu’une organisation de gangsters internationaux s’est constituée pour aller voler les enfants dans un pays dont le notre ?
Nous n’avons pas besoin de négocier notre justice.
Les premiers attributs de notre souveraineté commence par la juridiction.
Le premier attribut de tout Etat commence par la juridiction.
La première des choses, c’est la justice.
On laissera la justice jouer son rôle, s’assumer.
Nous n’avons pas de problème avec la France ni avec le gouvernement français.
Nous avons perdu un de nos enfants à Paris.
Nous avons laissé la justice française faire son travail.
Nous demandons qu’on laisse la justice et les magistrats s’assumer.
Le frère Nouri pense que s’il est à notre place, il peut négocier ?
Nous ne sommes pas lui pour nous faire manipuler et instrumentaliser.
Donc, les rapports de coopération techniques militaires entre l’Armée Nationale Tchadienne et l’Armée française n’ont aucun rapport avec le problème des grands bandits de grands chemins qui volent les enfants d’autrui (Arche de Zoé).
Ca n’a aucun rapport parce l’acte posé est odieux et criminel.
Enlever des enfants, les arracher à leurs mamans qui partent au marché, les voler et les mettre dans des pochettes comme des cacahouètes n’a rien d’humain.
(…) L’Armée Tchadienne n’a pas poursuivi, l’armée tchadienne est en légitime défense, en droit, vous comprenez ce que cela veut dire ?
Si quelqu’un vient vous agresser, allez vous vous laisser abattre ?
Ce sont les rebelles qui ont attaqué l’Armée Nationale Tchadienne, les rebelles étaient au Soudan, ils sont venus attaquer l’Armée Nationale Tchadienne.
Le soutien du Soudan aux rebelles ne date pas d’aujourd’hui.
Toutes les rebellions ont été fabriquées par le Soudans.
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
Ajouter un commentaire
Les commentaires pour ce billet sont fermés.