Les propos du Président français ont mis du feu aux poudres
Par La Primature
mercredi, le 14 novembre 2007
«« Retour journal
" j'irai les chercher, quoi qu'ils aient fait" s'est ainsi exprimé le Président français Nicolas Sarkozy à propos des membres de l'arche de Zoé qui on tenté de déporter 103 enfants tchadiens et soudanais vers la France.
Cette phrase a mécontenté nombre de personalités et de journalistes de part le monde.
Le Président de la Commission de l'Union Africaine Alpha Omar Konaré a trouvé les propos de Sarko( comme on appelle désormais le président français au Tchad) de pas courtois et déplacés.
Du Maghreb en Afrique du Sud en passant par l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale les tons des journalistes sont séveres par rapport à ce" j'irai les chercher, quoi qu'ils aient fait" du président français.
D'aucuns l'ont qualifié de colonisateur, d'autres se deamandent s'il n'a pas la main trempée dans cet enlèvement avorté de 103 enfant.
Au Tchad, le ton est plus dur.
Chaque jour voit sa manifestation, pour dénoncer les propos injurieux du fils " de nos ancêtres les gaulois" à l'endroit du Tchad et de ses dirigeants.
Les associations de Défense des Droits de l'Homme (ADH), les magistrats, les avocats... manifestent chaque jour, qui par des communiqués de presse, qui mar une marche pacifique leurs ras le bole par rapport à l'ingérence et à la déclaration "déplacée" du Président Français.
Ce matin, c'est au tour des élèves des établissements d'enseignent publics de manifester.
La marche de protestation a commencé au lycée Félix Eboué (le plus grand lycée de la capitale tchadienne) pour s'arrêter à la place de l'indépendance.
Sur des banderoles et des plaques, on peut lire des messages hostiles au Président Sarkozy.
La circulation au niveau du lycée Felix Eboué a été un peu perturbé et ce, grâce à la vigilance de la police nationale.
A la place de l'indépendance, la manifestation allait dégénérer bien que les forces de l'ordre aient quadrillé les manifestants pacifiques.
Juste à côté, devant le Minstère de l'Action sociale, de la Solidarité Nationale et de la Famille, des enfants d'une école maternelle, encadrés par leurs éducatrices protestaient contre l'enlèvement avorté des leurs et appelaient de tous leurs voeux une Justice sévère contre les membres de l'ASSOCIATION ARCHE DE ZOE.
Comme ont le voit, les propos du Président français ont mis du feu aux poudres.
Ils risquent d'entamer les bonnes relations de coopération qui existent entre le Tchad et sa métropole.
A notre qu' à l'annonce de la défection de Elf et de Shell du consortium pétrolier, les tchadiens avaient manifesté comme l'ont fait les élèves aujourd'hui.
Reste aux chef d'Etat tchadien et Français d'agir avec responsabilité dans l'affaire Arche de Zoé pour éviter, que les relations billatérales ne se détériorent davantage pour une affaire louche dont la communauté internationale dans son ensemble a condamné.
La seule voie honorable pour tous est celle-ci: laisser les magistrats tchadiens, juger en toute responsabilité les "négriers de l'Arche de Zoé."
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
Ajouter un commentaire
Les commentaires pour ce billet sont fermés.