Rien d'alarmant à l'Est du pays au lendemain de l'incident de GOSBEÏDA
Par La Primature
mardi, le 23 octobre 2007
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Le Premier Ministre, Chef du gouvernement Dr Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye (Dr NDKC) a échangé ce samedi 20 octobre 2007 avec les journalistes de la presse nationale et internationale sur la situation militaire à l’Est du pays, l’intégration des ex-éléments du Front Uni pour le Changement (FUC) dans l’Armée Nationale Tchadienne (ANT), les conflits intercommunautaires, les différents accords de paix signés avec l’opposition armée et l’opposition démocratique. S’agissant de la situation militaire à l’Est du pays, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a rassuré l’opinion nationale et internationale que le calme est revenu dans cette partie du pays et le processus d’intégration des ex éléments du FUC dans l’ANT se poursuit normalement.( entretien)
Quelle est la situation militaire qui prévaut sur le terrain ?
Dr NDKC : Le calme est revenu du côté de Guéréda, Biltine et de Goz-Beida. Le petit incident qui s’est produit entre les éléments de l’armée, nous l’avons déjà circonscrit.
Je crois que dans les heures qui suivent vous aurez des bonnes informations.
Est ce qu’on peut savoir exactement où se trouvent les éléments du FUC qui selon certaines sources auraient traversé la frontière soudanaise ?
Dr NDKC : Ceux qui ont traversé la frontière soudanaise sont déjà revenus au Tchad. En ce moment, nous sommes en pourparler entre les frères. Je crois que les choses sont rentrées dans l’ordre. Ils sont combien à traverser le frontière ?
Dr NDKC : Je pense qu’il y a un certain nombre de véhicules, les informations ne sont pas précises.
Le plus important c’est le mouvement; ce n’est pas le le nombre des véhicules.
Nous avons écouté dans certaines stations étrangères comme quoi le Ministre de la défense n’est pas d’avis avec ce qui se passe sur le terrain.
(...) Qui peut accepter que ses enfants se battent ?
Le ministre tout bien comme nous, personne ne peut accepter que nos propres enfants se battent entre eux.
C’est pourquoi nous pensons que c’est un petit conflit en famille et nous l'avons circonscrit.
C’est ça exactement c’est pourquoi je vous ai appelé.
J’ai l’impression qu’on dramatise cet incident.
Surtout certaines radios étrangères qui ont l’habitude de faire l’apologie des confrontations, des conflits.
C’est pourquoi je vous ai appelés pour vous dire exactement ce qui se passe sur le terrain.
Il n’y a pas à faire de l’affabulation.
Un incident peut intervenir dans toutes les armées et on l’a circonscrit.
Le ministre de la Défense est là. (dans la salle au moment de la conférence débat)
Excellence Monsieur le Premier Ministre, le gouvernement devrait en principe parapher ce samedi en Libye un accord de paix avec les quatre mouvements rebelles de l’Est. Léchéance est reportée ?
Dr NDKC : Nous sommes entrain de résoudre le problème de l’Est qui est autant important pour nous que le pourparler de Tripoli.
Nous avons demandé de reporter cette rencontre pour le 25 octobre 2007.
Si le Ministre des Relations Extérieures ne part pas à Tripoli ce samedi, il ira le dimanche.
Je l’envoie pour aller voir le Guide, pour lui expliquer les raisons du décallage de la date initiale de négociation avec les frères rebelles de l'Est.
Il n’y a pas de problème de ce côté.
Vous rassurez qu’il n’y a pas de problème de fond ?
Dr NDKC : Il n’y a pas de problème de fond.
Le Président de la République est à l’Est.
C'est lui qui devait assisterà la signature de l'accord.
Cependant, Il se trouve àl'Est pour réconcilier lui-même les communautés qui s'affrontent, s’occuper des problèmes de l'armée.
Vous comprenez les raisons du report de la signature de l'accord de Tripoli?
Si on pourrait profiter de cette occasion pour parler d’une manière générale de la réconciliation en plus des accords de paix signés avec l’opposition armée et l’opposition démocratique. Comment concrètement pouvez-vous mettre tout cela en harmonie?
Dr NDKC : Nous avons la capacité d’harmoniser tous ces éléments qui convergent d’ailleurs, qui nous facilitent notre prise de décision.
Depuis ce matin (samedi) nous sommes en train de travailler ici sur l’ensemble des documents relatifs à toutes les réconciliations.
Nous avons la capacité nécessaire.
(...) Nous sommes en mesure d'orchestrer la concordance et l’harmonie de tout cela.
Nous disons merci à Dieu de donner un esprit de compréhension à tous les tchadiens de part et d’autre pour qu’on fasse une grande avancée dans le domaine de la recherche de la paix et de la sécurité.
Est ce que les événements de l’Est n’auraient pas pu être circonscrits dès le départ par le gouvernement étant donné le Ministre de la Défense était en France, lorsque le désarmement avait commencé.
Est ce qu’on ne peut pas procéder autrement que par le désarmement forcé ?
Dr NDKC :Je pense que l’incident est arrivé; en tant que chef du gouvernement, je l’assume.
L’incident est arrivé, c’est dommage.
(...) L'important c’est de créer l’harmonie entre tous les éléments de l’armée pour que ce genre de chose ne recommence pas.
C’est le plus important c’est l’avenir.
Je vous disais, quel est ce père ou cette mère qui accepterait que ses enfants se battent.
Mais de toute les manières, lorsque les enfants arrivent à agir, le père, son but c’est de les réconcilier pour vivre ensemble.
Je crois que c’est le but de l’armée.
Vous savez, la Libye demeure aujourd’hui pour nous, un instrument de réconciliation.
Moi c’est la Libye qui m’a réconcilié avec le Président Idriss.
Je vous le dis; c’est Gadhafi qui nous a réconcilié avec le Président Idriss.
Puisque nous sommes de frères, dès l’instant que nous avons de problèmes, il intervient pour calmer le jeu.
C’est dans cet esprit que vous voyez la Libye tout le temps avec nous.
Parlant des affrontements de Goz-Beida ?
Dr NDKC : ça relève de l’armée, c’est un secret défense.
Je ne vous réponds pas, c’est des militaires qui ont leur règle de jeu, qui ont leur règle d’action, ce n’est pas à nous les civils, l’armée a ses règles.
Je pense que les plus hautes autorités militaires sauront pendre leurs responsabilités.
Est-ce qu’on peut avoir ce qui a été proposé à ceux qui ont traversé la frontière pour qu’ils reviennent. Qu’est ce que vous leur avez proposé pour qu’ils songent à rentrer au pays ?
Mais, proposer quoi ?
Ce sont nos parents, nous voulons la paix, ils sont revenus dans leur armée.
Si nous voulons leur proposer c’est au niveau de l’armée.
Vous voulez qu’on vous dise qu’on leur a proposé quoi.
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