Une rentrée judiciaire sur fond de bilan de l'année écoulée
Par La Primature
jeudi, le 18 octobre 2007
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La rentrée judiciaire 2007-2008 a lieu hier matin au palais du 15 janvier. Cette rentrée judiciaire est placée sous le thème « Le rôle du juge dans un Etat de droit. » L’audience solennelle de la rentrée judiciaire est un événement d’une importance capitale pour l’appareil judiciaire tchadien. Car elle permet aux membres corps de se retrouver pour évaluer les activités réalisées pendant l’année écoulée. La cérémonie de la rentrée judiciaire a été présidée par le Président de la Cour Suprême Abdelrahim Brémé Hamid. C’était en présence du Premier Ministre, chef du gouvernement Dr Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye, des présidents des grandes Institutions de la République, des membres du Gouvernement, des ambassadeurs et représentants des organisations internationales accrédités auprès du Tchad, des magistrats, du personnel judiciaire, ainsi que d’autres imminentes personnalités.
Le Président de la Cour Suprême, Abdelrahim Brémé Hamid a souligné dans son discours bilan que sous l’impulsion du Président de la République, chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, le Gouvernement, s’attelle ardemment à la recherche de la paix durable et de la réconciliation des filles et fils de la nation.
Le président de la Cour Suprême s’est réjoui de la signature des différents accords de paix entre le Gouvernement et les organisations politico-militaires.
Selon lui, l’application de ces accords est une condition sine qua none pour le retour de la paix et de la sécurité au Tchad.
Le président de la Cour Suprême a également insisté sur l’indépendance de la justice qui constitue l’un des piliers de la démocratie.
Pour lui, cette indépendance doit être le souci permanent du pouvoir pour bâtir une société meilleure où la justice soit à même de jouer efficacement son rôle.
Le président de la Cour Suprême déplore en outre que bon nombre de pertinentes recommandations et résolutions des états généraux de la justice tenus, en 2003 ne soient pas exécutées, faute peut-être du manque de volonté politique d’aboutir à un réel changement.
Le Président de la Cour Suprême a rappelé que courant 2007, les magistrats ont été victimes d’agression et de menaces dans l’exercice de leur fonction.
Ceci a conduit à un arrêt de travail pendant des mois a-t-il précisé et de poursuivre que dans la même année, les greffiers se sont vus obligés d’aller en grève pour revendiquer l’application de leur statut particulier.
Il a fallu l’investissement personnel du Président de la République, pour que la crise soit décantée a indiqué le Président de la Cour Suprême.
Pour lui, les décisions rendues au nom du peuple tchadien ne sont pas souvent exécutées par le gouvernement et pour preuve bon nombre d’arrêts rendus par la Chambre Administrative n’ont pas reçu d’exécutions pour des raisons que la Cour Suprême ignore.
Pour finir il a fait le bilan de l’année judiciaire écoulée avec chiffres à l’appui.
Au cours de cette cérémonie de la rentrée judiciaire 2007-2008, le conseiller Mme Ruth Yaneko Romba a présenté un exposé portant sur le thème « Le rôle du juge dans un Etat de droit », suivi des réquisitions du Procureur Général de la Cour Suprême.
La première intervenante a axé son exposé sur la séparation des pouvoirs dans un Etat de droit, le juge et la bonne gouvernance.
Le Procureur général s’est appesanti quant à lui dans sa réquisition sur le dysfonctionnement de l’appareil judiciaire et la crise de confiance qui existe entre les juges et les justiciables.
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