N'Djaména est doté d'un complexe universitaire de formarion et de soins
Par La Primature
jeudi, le 11 octobre 2007
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Le complexe universitaire de formation et de soins dénommé « Le Bon Samaritain » de Walia a été officiellement inauguré hier matin. La cérémonie d’inauguration a été présidée par le Premier Ministre, Chef du gouvernement Dr Nouradine Delwa Kassiré Coumakye, représentant le Président de la République, Chef de l’Etat. Cétait en présence de plusieurs personnalités tchadiennes et étrangères. La construction de ce complexe universitaire a été l’œuvre de l’Association Tchadienne Communauté pour le Progrès (ATCP). La construction du Centre Hospitalier Universitaire de Walia a coûté une bagatelle de 10 155 236 182 francs CFA. Le Fonds Projets présidentiels est intervenu avec une somme de 710 236 182 francs. Le Département des Hauts de Seine coopération 92 (France) l’un des principaux partenaires a investi 4,270 milliards de fracs CFA, la Fondation Monzino de Milan en Italie a participé à hauteur de 2,100 milliards de francs CFA, le Fonds microréalisation du FED, 75 000 000 de CFA et l’Association Tchadienne Communauté pour le Progrès (ATCP) et ses partenaires ont contribué à hauteur de 3 milliards de francs cfa. Le CHU Le Bon Samaritain de Walia a une capacité d’accueil de 182 lits avec plusieurs services de soins entre autres, la médecine, la pédiatrie, la gynécologie, la maternité, l’imagerie médicale (radio, scanner, échographie). Les principales structures du complexe universitaire de formation et de soins comprennent une faculté de médicine, une école d’infirmiers et un pensionnat universitaire. La cérémonie d’inauguration a été marquée par plusieurs discours. Nous vous proposon celui du Directeur général de l'ASSOCIATION TCHADIENNE COMMUNAUTE POUR LE PROGRES (A.T.C.P.) Le Père Angelo Gherardi, du Minstre de la Santé Publique Pr Avoksouma Djona Atchénémou et l'ipression du Premier Minstre, Chef du Gouvernement Dr Nouradine Delwa Kassiré Coumakoyre à la fin de la cérémonie
Discours de circonstance du Père Angelo Gherardi (D.G de l’A.T.C.P.)
« (...)
Permettez-moi de citer deux textes dans lesquels sont les racines spirituelles et idéales de presque 40 ans de service des malades dont le Complexe Universitaire de Formation et de soins que nous apprêtons à célébrer l’inauguration est le der nier né.
En effet, la source de notre engagement pour l’homme c’est notre FOI dans le Dieu Unique et Miséricordieux et le commandement de l’amour du prochain qui en découle.
La Sourate 11 du Saint Coran AD-DUHA dit :
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le très Miséricordieux
1- Par le jour montant
2- Et par la nuit quand elle couvre tout
3- Ton seigneur ne t’ai ni abandonné, ni détesté.
4- La vie dernière t’est, certes, meilleure que la vie présente.
5- Ton seigneur t’accordera certes (Ses faveurs), et alors tu seras satisfait.
6- Ne t’a-t-il pas trouvé orphelin ? alors il t’a accueilli !
7- Ne t’a-t-il pas trouvé égaré ? alors Il t’a guidé.
8- Ne t’a-t-il pas trouvé pauvre? alors Il t’a enrichi.
9- Quant à l’orphelin, donc ne le maltraite pas.
10- Quant au demandeur, ne le repousse pas.
11 - Et quant au bienfait de ton Seigneur, proclame-le.
Le livre Saint des Evangiles en Luc chapitre 10, verset 30 – 37 dont le monument ici devant nos yeux résume plastiquement le message de l’homme de Samarie qui secourt l’étranger gisant, blessé sur la route, il y a 2000 ans dit encore aujourd’hui pour chacun de nous « Et toi aussi, va et fais de même… »
50 ans sont désormais passés depuis que dans ce lointain décembre 1959 ce message interpella le cœur de l’homme que je suis et continue à interpeller les cœurs des l’hommes que nous sommes devant la détresse de la condition humaine.
Sous la véranda de la maison des Missionnaires à Kyabé, une maman tenait dans ses bras son enfant mourant d’anémie paludéenne.
Le Missionnaire homme de Foi et de Charité et de surplus médecin était dépourvu de tout, impuissant et triste devant cette jeune vie qui allait à sa fin.
Arrive à ce moment-là sur les lieux une équipe de touristes qui allaient à la chasse du buffle au-delà du Bahr Keita dans les plaines de Ngondei. Parmi eux un médecin.
Il vit l’enfant mourant dans les bras de sa mère, il sortit du frigidaire de la voiture tout le nécessaire pour transfuser l’enfant. Au bout de trois jours de soins, la maman repartit au village avec son enfant sauvé.
Providentielle rencontre de la Foi, l’Amour du Prochain, la science et la technique pour sauver cette créature si petite par sa consistance et si grande dans sa dignité qu’est l’homme !
Et bien ce Complexe Universitaire de Formation et de soins « le Bon Samaritain » est créé pour former d’une manière systématique par les sciences de Santé et de l’Ethique, des hommes et des femmes pour servir l’homme malade avec excellence professionnelle et haute motivation morale dans l’esprit du bon samaritain.
Le complexe comporte à présent diverses structures toutes finalisées à la formation du personnel sanitaire : médecins et infirmiers.
1. La Faculté de Médecine et Ecole d’Infirmiers
L’admission à la formation est soumise à la réussite d’un concours de niveau national ouvert à tous les jeunes disposant d’un bac C ou D sans distinction d’aucune sorte.
Néanmoins considérant le niveau de beaucoup de bacheliers actuels surtout dans les matières scientifiques, un cours préparatoire au concours est ouvert à touts ceux qui veulent en bénéficier.
Pour faciliter à, tous les jeunes candidats l’accessibilité financière aux études indépendamment de la condition sociale, un prêt d’études est ouvert à tous ceux qui en font la demande et souscrivant les deux conditions suivantes :
- s’engager à rembourser le prêt en quotas mensuels dès l’emploi commencé
- s’engager à servir pendant 10 ans dans une institution sanitaire publique ou privée agréé par l’association de
préférence, en zone rurale ou davantage démunie.
Pendant l’engagement décennal, la faculté assure un suivi de formation continue et, selon les cas, la possibilité d’une formation plus qualifiée toujours dans l’esprit du service préférentiel des plus démunis.
Sont actuellement en formation :
- 25 étudiants en 3ème année de la faculté de médecine
- 60 étudiants en cours préparatoire de 18 mois, dont 32 seront admis sur concours à entrer en première année de faculté en juillet 2008
- 52 étudiants préparant l’entrée à l’école d’infirmiers dont 32 seront admis à commencer la formation infirmière de deux ans, prochainement.
- 20 autres candidats suivront la formation infirmière à l’école d’infirmiers à l’hôpital de Goundi. Cette structure faisant elle même partie intégrante du complexe « Le bon samaritain. »
Le corps enseignant est composé de professeurs nationaux et expatriés ordinaires ou missionnaires provenant de l’université d’Etat de Milan et de l’Institut de maladies infectieuses et tropicale Luigi Sacco de Milan ou d’autres Universités avec lesquelles sont en préparation des conventions de collaboration et des accords de partenariat.
2. la deuxième structure du Complexe est constituée par le pensionnat Universitaire.
Les étudiants sont astreints ordinairement au régime de pensionnat pour leur permettre de jouir de conditions de vie et d’étude facilitant la réussite.
Le pensionnant est régi par un règlement exigeant et offre des services de bibliothèque, d’informatique avec accès à l’Internet et la possibilité de groupe d’étude et de tutorat.
Les étudiants disposent de manuels de chaque matière à usage personnel.
L’encadrement de la vie et de la formation au pensionnant est confié aux pères Jésuites.
3. La troisième structure est le CHU (Centre Hospitalier Universitaire)
Il est constitué de 2 niveaux :
Le premier niveau :
Consultation primaire qui dispense des soins de santé primaire et réfère à l’hôpital les cas qui ont besoin scientifiquement du médecin.
A ce premier niveau, le personnel infirmier agit par délégation de tache médicale sur la base d’une formation spécifique et le support de protocole de stratégie diagnostic traitement dont l’application est régulièrement supervisée par un médecin.
Les ¾ des consultants selon l’expérience de Goundi, peuvent être soignés et guéris avec un coût de 2000 Frs faisant ainsi la preuve de Faisabilité d’un système de santé primaire auto finançable à des coûts très accessibles.
Le deuxième niveau est constitué par l’hôpital lui-même :
- Les pavillons d’hospitalisation de la maternité, la pédiatrie, la médecine interne, la chirurgie et les maladies infectieuses.
- Les services des soins d’urgence avec 12 lits d’observation, le service d’imagerie médicale avec radiologie, l’échographie et scanner, le service d’analyses médicales.
- Deux salles d’accouchement et deux salles d’opérations chirurgicales ;
- Le cabinet dentaire, le dépôt pharmaceutique, le laboratoire galénique pour la production de certains produits, les services de buanderie lingerie, 4 groupes électrogènes, structures qui seront bientôt complétées par la connexion avec le réseau électrique de la ville grâce à l’intéressement de la Mairie.
La pharmacie de l’hôpital dispose d’un stock de médicament important, don du Département des Hauts de Seine et dont une bonne partie a été récemment transportée de Clermont Ferrand à N’Djamena, vue l’urgence, par le C. 130 de l’armée de l’air tchadienne grâce à la généreuse bienveillance de Monsieur le Président de la République, auquel va toute notre reconnaissance.
La capacité d’accueil en hospitalisation est de 150 lits dans des chambres de 2 et de 4 places et de 32 chambres individuelles.
Le corps médical et technique est constitué de personnel permanent (actuellement une dizaine) national et expatrié et d’intervenants temporaires de diverses spécialités.
Le corps infirmier est composé de 90 personnes et les services administratifs, d’entretien et d’hygiène comptent une autre cinquantaine de personnes.
L’Institut des Sœurs de la Charité de Ste Jeanne Antide Thouret qui fournit des cadres sanitaires à l’hôpital de Goundi depuis 1974 a mis à la disposition du Polyclinique une Sœur, sage-femme et deux Sœurs infirmières : qu’il en soit vivement remercié.
Le budget de fonctionnement annuel du polyclinique se chiffre à 1 milliard dont pour les premières années 30% sera apporté par les participations des malades et le reste à rechercher auprès de l’aide publique et de la solidarité internationale.
Les investissements pour les constructions et équipements se chiffrent à 10.155.236.182 FCFA ainsi constitués :
- Du Département des Hauts de Seine :
Coopération 92 : 4.270.000.000 FCFA
- Du Fonds des Projets Présidentiels : 710.236.182 FCFA
- Du Fonds MICROSREALISATION FED : 75.000.000 FCFA
- De Fondation MONZINO (Milan) : 2.100.000.000 FCFA
- De A.T.C.P. et Organismes ou personnes physiques à elle reliées : ACRA (Italie), Fondation HERES (Barcelone), Fondation Goundi Santé (Genève), Fondation Lambriana (Milan), Amis de Goundi d’Italie, Suisse, Espagne et France : 3.000.000.000 FCFA.
L’Etat tchadien lui a, en plus mis à disposition des structures du complexe réalisées et à réaliser 8 hectares pour la polyclinique et 5 hectares pour le campus.
Ce terrain jugé impossible encore il y a quelques années est devenu magnifiquement accueillant par la tranquillité et la beauté qu’il offre aux malades après les importants travaux d’assainissement et d’aménagement de la berge du fleuve généreusement financés par le Fonds des Projets Présidentiels pour un montant de 1.200.000.000 FCFA.
Le Complexe du Bon Samaritain n’a quant à lui qu’une ambition : celle d’apporter sa modeste contribution à l’effort national pour le service des malades.
La masse de maladie est tellement grande qu’en soulageant une partie sera mise en évidence le grand nombre de malades qui restera en attente de soins.
Nous ne pouvons que nous réjouir des nouvelles des grands futurs projets sanitaires que le quinquennat social se propose de réaliser et nous souhaitons qu’ils soient vite réalisés.
Pour le Complexe du Bon Samaritain que nous nous apprêtons à inaugurer et que l’A.T.C.P. mettra progressivement en service à partir de mardi 16 octobre en commençant par la Maternité, il me revient aujourd’hui devant cette noble assemblée de renouveler au nom de tous les malades les vifs et sincères remerciements en premier lieu à Son Excellence Monsieur le Président de la République et au Gouvernement tchadien et ensuite à toutes les institutions et personnes citées plus haut, sans lesquelles cette réalisation n’aurait pas été possible…
Nous voulons en même temps exprimer notre confiance en leur soutien à l’avenir en les assurant que l’A.C.T.P. fera tout ce qui lui sera possible pour relever les défis et ne pas décevoir les attentes soulevées.
Pareillement nous ne pouvons pas oublier ici de remercier les autres innombrables personnes et institutions privées ou publiques, nationales ou internationales qui nous ont soutenu et encouragé pendant cette longue marche de 40 ans qui aboutit aujourd’hui à ce complexe :
l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Union Européenne, la Coopération Italienne, La Région Lombardi ; la Commission Vaticane pour la santé, l’Ordre des Jésuites, l’Institut des Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne Antide Thouret, Miséreor Allemande, Caritas italienne, la Délégation catholique de la Coopération française, les hôpitaux de Asti, Bolzano, San Bonifacio, Soave (Italie) ;
Les instances religieuses catholique, protestantes, musulmanes et traditionnelles avec qui nous partageons le même idéal de service de l’homme au nom de Dieu ;
Les instances universitaires et les scientifiques de tous les horizons qui croient dans la valeur de la rationalité, de la recherche et du travail scientifique pour le progrès de l’humanité ;
mais aussi les innombrables personnes souvent de condition modeste et qui généralement agissent en silence et sans éclat, mais qui sont riches en humanité, personnes du peuple, de tous les peuples, telle cette maman de la véranda de Kyabé, venant chercher la guérison et la vie pour son enfant…
ou cette vielle dame de 96 ans de Bergame qui vient de décéder et qui en hiver renonçait à allumer le chauffage de sa maison pour épargner son argent et me l’envoyer pour acheter le lait des orphelins du centre nutritionnel de l’hôpital de Goundi…
Il se trouve que cette vielle dame est aussi ma mère auprès de laquelle dès mon enfance j’ai appris à aimer sans compter.
Gloire à Dieu et honneur à tous ces hommes et femmes de bonne volonté, pour leurs engagements à faire le bien !
Oui la réalisation de ce Complexe Universitaire de Formation et de Soins et la cérémonie de son inauguration que son Excellence Monsieur le président de la République a voulu honorer de son haut patronage, glorifie Dieu qui par sa parole l’a inspiré :
ce Dieu Unique et Miséricordieux que nous prierons chaque jour par les actes de notre Foi et de notre Conscience Religieuse chrétienne ou musulmane dans les deux lieux de culte qui enrichiront ce lieu comme des oasis de santé spirituelle et des sources de paix entre tous les hommes, créature du même Dieu, qui viendront ici recherche la guérison.
Ce complexe et la cérémonie qui l’inaugure honorent aussi tous ces hommes et ces femmes qui ont agi, agissent et agiront au service des malades :
médecins, infirmiers, professeurs, techniciens, entrepreneurs et ouvriers animés d’un amour sans frontière et sans exclusivisme qui est le signe le plus authentique du progrès de la civilisation sur la barbarie et le témoin plus convaincant de l’action de Dieu qui à la manière du point oméga théillardien inspire et aspire vers lui l’Humanité en l’unifiant vers une seul grande famille.
Discours Prof. AVOCKSOUMA Djona Atchénémou, Ministre de la santé Publique
• Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
• Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
• Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
• Mesdames et Messieurs les Ministres ;
• Messieurs les Représentants des grandes institutions de la République ;
• Madame la première adjointe du Maire de N’Djaména ;
• Son Eminence, Monseigneur Mathias Ngartéri, Evèque du Tchad ;
• Monsieur le Représentant du Conseil Islamique du Tchad ;
• Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et les membres du corps consulaire en République du Tchad ;
• Mesdames et Messieurs les députés ;
• Mesdames et Messieurs les représentants des Organisations Internationales, Gouvernementales et Non Gouvernementales ;
• Distingués invités ;
• Mesdames et Messieurs ;
C’est pour moi un grand honneur et un immense plaisir de prendre la parole au nom de tout le Ministère de la Santé Publique, pour vous souhaiter la bienvenue et vous remercier d’avoir rehaussé de votre présence, la cérémonie inaugurale du CHU « le BON SAMARITAIN » de Walia.
Permettez moi, avant tout de saluer, la présence ici du Chef du Gouvernement représentant le Chef de l’Etat, son Excellence Idriss DEBY ITNO, de l’ensemble des dignitaires de la République, ainsi que de tous nos partenaires et amis.
Votre présence à cette cérémonie, témoigne de l’intérêt évident que vous accordez à la question du développement du pays en général et de celui de la Santé des populations en particulier.
Leurs Excellences, Mesdames et Messieurs ;
La construction et le développement d’une nation se traduisent par la qualité des hommes et des femmes qui la constituent.
Dans cette optique, la formation et l’encadrement ont une place de choix.
Cette vérité indéniable pour laquelle s’est engagé depuis plus seize ans Monsieur le Président de la République semble être comprise par le secteur privé et les organisations non gouvernementales qui marquent de plus en plus le pas, pour nous accompagner dans l’amélioration de l’offre de soins aux populations à travers la création des écoles et des hôpitaux.
Hier, c’était l’Université Roi Fayçal, le groupe des centres de santé placé sous l’autorité des diocèses et des églises protestantes, aujourd’hui le CHU de Walia et demain probablement un centre ophtalmologique sous financement du Lions Club, les initiatives ne manquent pas qui montrent l’intérêt en faveur du développement des ressources humaines au Tchad.
Nous saluons la création du CHU le BON SAMARITAIN, qui ouvre ses portes dans un contexte caractérisé par un manque criant en personnel qualifié au niveau de notre système de Santé.
En effet, le manque des ressources humaines tant en quantité qu’en qualité a été identifié depuis toujours comme étant le problème prioritaire à résoudre afin d’améliorer l’offre de soins aux populations. Pour un pays d’environ 10 millions d’habitants, le Tchad ne dispose que de :
- 368 médecins, soit un ratio de 1 médecin pour 27 000 hbts ;
- 1709 Infirmiers, soit un ratio de 1 infirmier pour 6000 hbts ;
- 151 Sages femmes Diplômée d’Etat, soit un ratio de 1 SFDE pour 9000 femmes en âge de procréer.
Ces chiffres montrent l’énorme écart qui existe avec les ratios préconisés par l’Organisation Mondiale de la Santé, pour avoir un système de santé fonctionnel.
Une faculté de médecine ici à Walia signifie concrètement le renforcement de la capacité nationale en matière des cadres médicaux de qualité.
Le CHU le BON SAMARITIN qui est d’une construction satisfaisante avec un équipement performant et moderne contribuera sans nul doute à résorber le déficit en ressources humaines qualifiées dans notre pays.
Et nous ne pouvons que saluer cette heureuse initiative.
Au-delà de la formation des cadres qualifiés, le CHU permettra aussi d’améliorer l’accès aux soins spécialisés dont le manque cruel pousse un nombre important des populations à rechercher ces soins dans les autres pays au travers des évacuations sanitaires coûteuses.
Au plan institutionnel, le CHU le BON SAMARITAIN qui est un établissement privé, confessionnel à but non lucratif, travaillera en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé Publique, sur la base d’une convention qui définira les responsabilités de chacune des deux parties dans une perspective contractuelle.
A ce titre, l’établissement s’engagera à fournir, entre autre, au Ministère les données sur la fréquentation et les activités qui seront intégrés dans notre système d’information sanitaire.
C’est dire, Mesdames et Messieurs, que la création de ce CHU entre bien en droite ligne des objectifs fixés par la politique sanitaire du Gouvernement qui est la traduction concrète de la politique sociale prônée par le Chef de l’Etat dans le cadre du mandat en cours.
Ses multiples appuis pour l’édification de cette oeuvre, financiers notamment à travers les projets présidentiels, illustrent parfaitement son engagement pour le développement social du Tchad. Merci beaucoup, Excellence.
Qu’il nous soit aussi permis, de remercier très sincèrement, au nom de toute la population tchadienne, les initiateurs de ce projet et plus particulièrement le Révérend Père Angelo Ghéraldi et Issa Ngarbassa, principaux responsables de l’Association Tchadienne Communauté pour le Développement , pour leur abnégation, leur courage et leur persévérance qui nous valent aujourd’hui ce joyau que nous inaugurons.
Nos reconnaissances vont aussi à l’endroit des responsables du Département des Hauts de Seine en France, du Fonds Européen pour le Développement, de l’ONG ACRA, de la Fondation Heres de Barcelone, de la fondation Monzino de Milan en Italie, de la Fondation Lambriania en Italie, aux Amis de Goundi en Italie, en suisse, en Espagne, en France, à la famille Cabrini…
Mesdames et Messieurs, distingués invités ;
Un CHU est une organisation, une organisation sociale.
Et qui dit organisation dit vie tout simplement parce qu’elle est œuvre humaine.
Elle est créée par les hommes comme Dieu nous a crées.
Mais, créer une organisation ou une institution est une chose, mais faire en sorte que celle-ci vive et remplisse adéquatement la mission attendue d’elle en est une autre.
En effet, comme l’homme une organisation naît pour réussir sa vie, mais tout dépend d’elle.
Comme l’homme, l’organisation peut rater sa vie.
Comme l’homme, l’organisation peut respirer, elle peut manger en consommant des ressources, elle peut vieillir, elle peut se rapprocher de la tombe par la faillite, mais ça ce n’est pas la vie, ce n’est qu’une mort graduelle ; du berceau à la tombe, de l’inauguration d’aujourd’hui à la fermeture dans, je ne sais combien d’années.
Pour nous, vivre, ce n’est pas simplement vieillir en ajoutant le nombre d’années au nombre d’années en consommant constamment des ressources sans résultats.
Pour nous, vivre, c’est grandir c’est-à-dire s’engager chaque jour de plus en plus profondément dans la vie pour éloigner la mort et ajouter la vie à la vie.
Grandir est la prérogative des êtres humains, comme elle l’est désormais pour les organisations.
Mesdames et Messieurs, distingués invités ;
Ayant assisté au début de cette merveilleuse aventure, nous sommes convaincu que le CHU de Wallia vivra, grandira et prospérera, non seulement pour lui-même, mais aussi pour les bénéficiaires que sont les futurs professionnels de soins qui seront issus de la faculté de médecine et les malades, comme il ne sera pas à la base du malheur de ses voisins qui craignent d’être déguerpis pour cause d’utilité publique sans justes réparations.
Pour finir, nous rappelons tout simplement que le Centre Hospitalier Universitaire « le BON SAMARITAIN » ne pourra pas, malheureusement à lui seul, nous mettre définitivement à l’abri des besoins en ressources humaines et en soins essentiels.
C’est pourquoi, nous profitons du haut de cette tribune pour lancer un appel à l’accélération de la création de la nouvelle Faculté de Médecine et du nouveau Centre Hospitalier Universitaire que son Excellence, Monsieur le Président de la République a promis à notre jeunesse.
Tout en remerciant le Chef de l’Etat et tous nos partenaires au développement pour le soutien sans faille qui ne nous a jamais fait défaut, et tout en espérant que d’autres bonnes volontés puissent suivre l’exemple du Père Gheraldi et de ses compagnons, je souhaite longue vie à la nouvelle institution."
Le Premier Ministre, chef du gouvernement a livré ses impressions à la presse à la fin de la cérémonie.
« L’impression que j’ai, c’est d’abord d’être ému, parce que je voyais de loin la construction, mais c’est maintenant que je suis entré en son sein.
Il y a beaucoup d’espoir et d’espérance surtout pour les tchadiens.
C’est un centre d’une utilité inestimable.
J’espère que si nous arrivons a en avoir dans chacune de nos villes ce genre d’institution, je pense à mon avis que c’est un atout pour la santé publique au Tchad.
Le centre peut s’attendre à une subvention de l’Etat ?<br />
Absolument.
C’est une institution privée d’utilité publique. Ce qui veut dire que l’Etat est intéressé et impliqué.
Par rapport à la formation du personnel sur place est ce que vous avez un mot ?<br />
Je pense que c’est une très bonne chose.
C’est une formation professionnelle, ce n’est pas une formation générale comme dans des universités où le stage pratique intervient après la formation générale en 6ème et 7ème année. Ici on associe la pratique à la théorie.
Je pense que c’est un bon modèle de formation. »
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