« Le 2 mai 2007, alors que le Gouvernement était en négociation, l’intersyndicale composée de l’Union des Syndicats du Tchad (UST), du Syndicats des Enseignants du Tchad (SET), du Syndicats des Enseignants et Chercheurs du Supérieur (SYNECS), du Syndicats National des Instituteurs du Tchad (SNIT) et du Syndicats Autonome de l’Administration du Tchad (SAAT) et la Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT) ont décidé d’une grève de quinze jours renouvelable." indique le communiqué
"Malgré les propositions concrètes et pertinentes faites par le Gouvernement, en tenant compte des moyens dont il dispose, et ce, au regard des engagements pris avec les partenaires financiers, l’Intersyndicale et la CLTT ont renouvelé leur mot d’ordre de grève." déplore Mme la Minstre de la Fonction Publique, signataire du document
Mme la Ministre précise que "Le Gouvernement tient à faire reconnaître que le Tchad est un pays sous développé qui a besoin de ressources pour satisfaire les besoins sociaux de la population, en l’occurrence l’éducation, les soins de santé, en un mot, les infrastructures sociales de base et ce dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.
Elle ajoute: "Le Gouvernement, tout en reconnaissant le bien fondé des revendications qui sont d’ailleurs faites dans le cadre de liberté syndicale telle que énoncée dans la constitution et la convention 87 du BIT, estime que le niveau des revendications sont irréalistes au regard des maigres ressources dont il dispose actuellement, et surtout en considération du caractère aléatoire des ressources additionnelles."
Selon Mme Fatimé Tchombi: "Le Gouvernement en toute responsabilité a fait de grands efforts tendant à améliorer les conditions de vie des travailleurs qui portent sur les points suivants :
- le point d’indice porté à 110 ;
- le SMIG qui a été de 25 480 francs a été porté à 28 000 francs par la loi de finances 2007 et se propose d’étudier la question dans le cadre du haut comité pour le travail et la sécurité sociale ;
- en ce qui concerne les allocations familiales, le Gouvernement a décidé de restaurer l’allocation qui était de 600 francs par enfants, puis de la porter à 2000 francs, soit 233% ;
- en ce qui concerne les pensions de retraite, le Gouvernement a décidé de faire en sorte que la frange des retraités les plus défavorisés les dont la pension variait entre 1000 francs et 25 480, touchent désormais un minimum de 28 000 francs qui est actuellement le niveau du smig, et ce au regard de la loi de finances 2007, puis le Gouvernement a fait intervenir une augmentation de 5% comme mesures générales pour tous les pensionnaires."
Le Gouvernement estime que: "la question de la pension doit être étudiée dans un cadre autre que celui des revendications des actifs ;
D'autres points des revendications sont satisfaits relève le communiqué:
"- le reversement dans la nouvelle grille est systématiquement appliquée au niveau de la solde ;
- les modalités pratiques des élections professionnelles seront réalisées d’ici 2007 ;
- pour ce qui concerne les modalités des retenues des cotisations syndicales à la source, le Gouvernement craint que toute décision ne puisse porter atteinte à la liberté fondamentale des travailleurs, et ce au regard de la constitution.
Toutefois, si cette crainte n’est pas avérée, le Gouvernement se réserve le droit d’en étudier des modalités d’application."
"Toutes ces avancées ne sont pas minces" note le communiqué du Gouvernement.
"Le Gouvernement est de bonne foi.
Il est conscient que toute journée perdue à cause de la grève a un coût pour toute la société.
Au niveau actuel de développement de notre pays, les grèves sèches qui durent bientôt un mois ne peuvent s’expliquer, et elles sont intolérables pour notre société" déclare d'un ton amer la Ministre de la Fonction Publique
Avec un ton de conciliation, elle souligne: "le Gouvernement, dans un esprit d’ouverture, est disposé pour que les concertations continuent avec tous les partenaires syndicaux, sans exclusive.
C’est pourquoi, le Gouvernement en appelle au sens patriotique des partenaires afin qu’ils lèvent le mot d’ordre de grève.
Ce n’est que dans cette direction que nos enfants ne perdront pas leur année scolaire, que les malades bénéficieront adéquatement des soins appropriés, que la confiance reviendra au niveau des partenaires au développement."